[Soul Taker] Prologue : Un nouveau monde

 La sonnerie retentit enfin marquant la fin d’une autre journée longue et ennuyeuse d’école. Mon esprit était obnubilé par une seule chose tous les jours et depuis plusieurs années maintenant, replongé dans Another World. Another World est un des nombreux jeux virtuels comme il en existait des centaines, mais son monde cyberpunk et ses combats intenses m’ont totalement captivé dans ce jeu. Ce jeu était de loin le jeux que je joué le plus et il était très populaire, tout le monde qui se connaissait un minimum en jeux virtuel avait déjà entendu Another World le FPS le plus joué du moment.

En voyant ma maison mes pas s'accélérer ! Je ne pouvais m'empêcher d’être excité de jouer, l’idée de quitter ce monde ennuyeux pour aller la ou les batailles faisaient rage et où je me sentais moi-même.

Je m’imaginais déjà affronter les meilleurs joueurs du monde entier, j'avais déjà analysé chacun des styles de combat et je m’entraînais dans mon imaginaire. J’avais tout naturellement pris la pose du conquérant, c'était la position du sniper tenant son arme prêt à abattre son ennemie qui n’est pas au courant de sa mort imminente. Tout en maintenant cette position, je prononçais la citation suivante qui était devenu ma marque de fabrique lorsque j'achève un adversaire en jeu.

—Soul comes out of this body !

Au même moment, une étrange lumière blanche apparut et m'obstrua la vue. Cette lumière éblouissante était arrivée de nulle part, mais petit à petit, je distinguais une silhouette. J'avais aperçu un jeune garçon avec de longues oreilles, il était apparu dans la lumière comme par magie. Je voyais son visage qui était resplendissant et éblouissant, comme s'il était arrivé au paradis…

Une pensée me traversa l'esprit, il ne me semblait pas qu’il avait traversé la route, il avait l'air d’être sorti de nulle part.

Ma curiosité était à son paroxysme.

J’avais évidemment envie de rentrer chez moi pour tenter d’atteindre le top un mondial d’Another World, mais c’était plus fort que moi, je voulais en savoir plus. C’était une occasion qui ne se reproduira jamais.

—Toi ? Comment….

À peine avoir eu le temps de commencer ma phrase qu’une nouvelle chose se produisit qui était tellement absurde que j’en oubliai ce qui venait de se produire précédemment. Je pouvais maintenant voir à travers ces yeux on aurait même dit que j'étais en train de contrôler son corps. Décidément, cette journée était emplie de mystère et d'incompréhension.

Par la suite, alors que je sentais tout ce qui se passait à l'intérieur de ce jeune garçon, c'était difficile à expliquer, mais je sentais que d’autre personne le prirent pour le ramener de l’autre côté de la lumière.

Je pouvais voir à travers ses yeux mon corps s'éloigner de plus en plus. C’était très bizarre d'être d’un autre point de vue que le mien. J’étais totalement paralysé dans ce corps qui n'était pas le mien, la lumière disparue aussitôt l’avoir franchie. Le garçon se trouvait maintenant dans une immense pièce au décor atypique et d'étranges objets que je n’avais jamais vus que l’on se croirait dans un VRRPG. Les personnes se trouvant autour du jeune garçon avaient les mêmes caractéristiques que lui. En analysant un peu plus leur apparence, je me rendis compte qu’il s'agissait des fées des créatures que jamais je n’aurai pu imaginer voir en dehors des contes de fée ou dans les jeux virtuels de type fantaisie comme FairyLand, j’avais quelques amis qui y jouer, c’est un VRRPG classique avec la particularité de pouvoir voler tel un papillon.

Avant même que je comprenne ce qui m'arrivait réellement, je m'évanouis brusquement. Je me réveillai quelques heures plus tard sans plus aucun souvenir de ce qui s'était passé. Je descendis de mon lit pour aller jouer à Another Word sans me préoccuper de mon environnement.

*Boom

—Aïe ! Qu’est-ce qui vient de se passer ? Et où suis-je ? Me demandais-je.

J’avais perdu tous mes repères, la pièce dans laquelle je me trouvais ne ressemblait en rien à l'endroit où je passais la plupart de mon temps à jouer. Il y avait au centre de la pièce un étrange miroir, imprégné d’une sorte de rubis…

—C’est Impossible ! Je n’ai pas rêvé !

Tous les événements de ces dernières heures me revinrent en tête après m'être regardé dans cet étrange miroir. Je pouvais effectivement toujours voir au travers des yeux de cette fée, mais en y repensant un peu mieux je me rendis compte que j’étais réellement dans son corps, je pouvais contrôler le corps comme si c'était le mien. Je n’y comprenais plus rien toutefois, je me persuadai que c’était sans doute possible grâce aux pouvoirs incommensurables des fées. En leur expliquant la situation, ils me feront regagner mon corps d’origine.

L’entrée de la chambre se situait en face du lit et aucune porte ne s'y trouvait pour empêcher qu'on entre dans cette pièce, la chambre d’un ados se devait d’être plus intime que ça. Les fées étaient a priori des êtres pacifiques avec une confiance stupéfiante. C'est peut-être mieux pour eux, mais moi, je savais que je trouverai ça bizarre qu'on entre dans ma chambre sans que je sois averti. C’était sans doute ma culture qui m'avait peut-être conditionnée à un tel mode de pensée après tout, j’étais dans la chambre d’une fée.

J'enjambais la porte quand une fée rappliqua immédiatement. Elle était d’une beauté sans égal, j’étais émerveillée par son apparence féerique aussi majestueuse qui me mis dans tous mes états. Ses yeux brillaient tandis qu'une très belle lumière émanait d'elle. J'exagérais un peu sur sa beauté et extrapolais peut-être légèrement la réalité, mais pour couronner le tous ses cheveux rougeâtres lui donnait un charme somptueux.

—Izuki ! Tu es enfin réveillé !!! Nos parents se sont fait un sang d’encre pour toi. Combien de fois on va te dire de ne pas utiliser tes pouvoirs pour te rendre dans le monde des humains !!

Le corps dans lequel je me trouvais était celui du fée se prénommant Izuki. À entendre ces dires, il devait faire beaucoup de bêtises pour causer autant de souci à ses parents.

J’étais encore plus émerveillé par elle, tandis que sa voix était douce et grandiose, je pourrais même la comparer aux voix des sirènes dans l’Odyssée d'Ulysse lorsqu’Ulysse avait dû se boucher les oreilles pour ne pas être tenté de tomber dans le fond des abysses et se joindre à elle pour l'éternité tellement il était enjolivé par leurs voix. J’en étais presque tombé amoureux. Mais gardons en tête mon objectif numéro un, c'est-à-dire trouver un moyen pour retourner dans mon corps. Parce que les fées ça va deux minutes, mais j’ai un titre à remporté !

—Je crois que vous vous trompez sur mon compte, je ne suis pas Izuki ! Lui répondis-je sans vraiment réfléchir au sens de ma phrase.

—Oh... Et qui es-tu alors ?

—Je me prénomme Azuma, je suis un humain qui est contraint d’habiter dans le corps de cet Izuki. C’est certainement dû à vos pouvoirs de fées. Pouvez-vous me renvoyer dans mon corps au plus vite sinon je serai éjecté du top cinq mondial d’Another World. Elle élargit ses yeux et sa bouche commença à afficher un sourire sceptique qui ne laissait dégager aucun signe prouvant qu’elle aller considéraient mes propos. Il ne fallut pas très longtemps pour que je puisse comprendre le fond de sa pensée.

—Ha ha ! Tu te moques de moi, les fées peuvent effectivement faire beaucoup de choses, mais de là à changer de corps. Je ne sais pas si c'est ton passage dans le monde des humains qui t’a mis cela dans la tête ? Mais retourne à la réalité.

—Mais je ne plaisante pas ! Je ne viens pas de ce monde...

—Izuki un conseil, tu ferais mieux d'arrêter de te comparer aux humains et les valoriser. Tu sais, je dis cela pour ton bien.

Elle n’avait pas cru un seul mot de ce que je lui avais raconté. J’étais surpris d'entendre qu'une fée se comparait aux humains, je ne vois pas pourquoi on serait spécial par rapport à eux. Pourquoi avait-il fallu que je tombe dans le corps de cet Izuki ? C'était normal qu’elle ne me crût pas, je pensais que je n’arriverais pas à lui faire entendre raison.

—Bon ! J’aimerais continuer la discussion avec toi, mais je dois y aller ! Je préviens nos parents de ton réveil et surtout ne t'éclipses pas en douce comme à chaque fois.

—Très bien tu m’as eu ! Merci pour tes conseils et tu me connais trop bien, je sors de ce pas même si je vais sûrement me faire gronder... Je compte sur toi pour leur dire que je suis déjà parti. Et je te promets que je ferai plus attention la prochaine fois et dernière chose... Je vais ou d’habitude ?

—Tu vas sur le mont Féerique pour voir tes amis, j'ai raison ?

—Hahaha tu me connais si bien !

“Le mont Féerique” ! Un endroit sûrement à la hauteur de mes espérances, rien que le nom me faisait frissonner. C’était comme si j’étais réellement dans un jeu VR. Cependant, quelque chose me tracassait de plus en plus la tête si ce n’étaient pas leurs pouvoirs qui avaient provoqué cela qu’est-ce que ça pouvait être d’autre ? Izuki avait des amis, je pourrais sûrement en apprendre plus sur lui et trouver comment je pourrais regagner mon corps d’origine.

La Fée se dirigea progressivement vers la sortie tandis que je continuai à la contempler une dernière fois... Je me regardais dans le miroir une nouvelle fois et je m'aperçus que j’étais rouge comme une tomate, c'est normal qu’elle trouve étrange que je la fixe du regard de cette manière. Pourquoi il a fallu qu’elle soit sa sœur, on aurait pu s'arranger pour un coup sinon ça ne m'aurait pas déplu. Rêvassais-je avec des petites pensées obscènes qui me traversaient l’esprit.

Une fenêtre se trouvait sur l’un des murs de la chambre d’Izuki pour une fois, ce n'était pas très différent de ceux que l’on trouvait sur terre. En regardant par la fenêtre, je vis que je me trouvais au rez-de-chaussée, qui était très cohérent puisqu'aucune des maisons aux alentours n’étaient composées de plus d’un étage. Je me dépêchais de partir pour éviter de croiser d'autres membres de la famille d’Izuki, je n’avais pas envie d'être plus embarrassé. La discussion avec sa sœur était déjà beaucoup trop pour moi et je ne savais presque rien sur qui était vraiment Izuki parler avec sans connaissance allai être difficile pour moi. En attendant, j’allai me concentrer sur ses amis qui seraient beaucoup plus simple pour moi de faire connaissance. Le mont féerique se trouvait au littoral nord, je le savais, car il n’y avait qu’un seul mont qui se trouvait dans les parages j’en avais donc déduit que c'était celui-là.

En à peine dix minutes, j'étais arrivé au mont féerique. Le mont féerique se trouvant aux extrémités d’une forêt, j'avais pris un peu de temps pour y arrivé, car j’avais rencontré sur mon passage un drôle d'écureuil avec des ailes. Par habitude, je m'étais mis à chercher mon téléphone dans ma poche pour prendre une photo, mais je m’étais rendu en touchant mon pantalon qu'il n'avait pas de poche. Je m’étais alors souvenu que je n'étais pas sur terre et que dans un monde médiéval fantastique les d'appareils technologiques ne devaient sûrement pas exister. À quoi cela servait quand on avait des pouvoirs magiques. Au loin, je voyais deux silhouettes venir dans ma direction, c'étaient certainement les amis d’Izuki car ils avaient l’air de me connaître.