Zenjirô entra dans la forêt maudite où personne n’osait y mettre les pieds. Des légendes racontent qu’une sorcière y habitait et qu’elle capturait quiconque pénétrant sur son territoire. Le jeune samouraï n’a jamais cru à cette légende. Cela lui faisait même rire.
Une fois enfoncé dans la forêt, Zenjirô se retrouva devant une intersection avec deux chemins. Le corbeau s’arrêta sur un panneau posé au milieu des deux chemins.
Sur celui-ci était inscrit ce message :
Quelle est la moitié de 2 plus 2 ?
Gauche : 2 --- Droite : 3
Zenjirô, sans l’ombre d’un doute, prit le chemin de gauche.
Après un long moment à courir à travers cette forêt, il se retrouva à une intersection similaire à la première. Contrairement à la première fois, le corbeau n’était pas présent et le panneau était différent.
Sur celui-ci était inscrit ce message :
Qui ne fait pas partie de ta famille ?
Gauche : Ta mère --- Droite : Ton père
— C’est impossible, les deux réponses sont fausses.
Le jeune samouraï était devant une impasse. N’ayant plus beaucoup de temps devant lui, il suivit son instinct et prit le chemin de droite. Pensant que la mère, ayant porté l’enfant, était sans aucun doute un membre de sa famille.
Zenjirô tomba encore et encore devant de nombreux panneaux qui lui posait des questions sans réponse. Il a tellement couru que la sueur coulait le long de son visage. Malgré la fatigue, il continua d’avancer. Son corps pouvait durer plusieurs jours dans des conditions extrêmes.
Après avoir parcouru des kilomètres, il se retrouva de nouveau devant la première intersection. Le corbeau était là. Celui-ci, voyant Zenjirô complètement perdu, avait un sourire mesquin.
Sa présence interpella le jeune samouraï. La solution était là, devant ses yeux.
***
— Zenjirô ! Prends ton temps pour cette énigme ! Arrête de te précipier. La réponse se trouve juste devant tes yeux. Regarde, Kazumi a déjà trouvé la réponse avant toi. Tu devrais prendre exemple sur elle !
Un vieux sage du village encouragea Zenjirô pour trouver la réponse.
— Jin… Je ne vois pas du tout ce que cela pourrait être à part 4 !
— Arrête de faire l’andouille. Tu es très intelligent pour tout ce qui concerne le combat et la survie, et devant une sottise mathématique tu sèches ? Dit Kazumi en rigolant.
— Kazumi, je n’ai pas la réponse à tout.
Jin prit une feuille et montra à Zenjirô la solution.
— Je te demande la moitié de ce chiffre additionnée à celui-ci. Quelle est la moitié de 2 ?
— 1 !
— Donc 1 plus 2 ?
— 3 !
— Il te suffit de reprendre tes esprits. Ne reste pas entêté, creuse toi les méninges pour trouver la solution. Tu en es capable Zenjirô. Dit Jin de manière enjouée.
***
— Mais oui ! Bien sûr que c’est ça. Si je ne reprends pas mes esprits… Comment pourrais-je sauver Kazumi et tout le village ?!
Zenjirô prit le chemin de droite. Au bout de quelques minutes, il vit enfin la sortie.
Il se retrouva devant une vieille cabane. Elle était dans un piteux état. Le bois qui la constituait était pourri. Une aura lugubre et menaçante dégageait de cet endroit. Le jeune samouraï se demandait qui pouvait bien vivre dans un endroit pareil. Il décida d’y entrer pour trouver la réponse.
L’intérieur était d’une horreur incommensurable. Des membres de cadavres se retrouvaient éparpillés partout dans le salon. Le jeune samouraï avait une forte envie de vomir à cause de l’odeur nauséabonde qui était omniprésente. Une sensation de mort imminente lui pesait. Il vit des traces de pas menant à une sorte de sous-sol.
Mettant la vie de sa bien aimée et des villageois avant la sienne, il s’enfonça dans la cabane.
Le long des murs, il y avait des inscriptions critiquant tout le village. Les menaçants que leurs fin serait proche. Zenjirô, qui ne croyait absolument pas en l’existence de la sorcière, commençait à remettre en question ses croyances. Pour lui, la personne habitant cette maison n’avait aucune humanité.
Dans le sous-sol, il trouva une salle. Celle-ci était remplie de cages. Toutes remplies par des cadavres en décomposition et des os. On pouvait voir à leurs côtés des assiettes remplies de moisissures. Le manque d’aération fit que l’odeur était bien plus forte qu’au salon.
Zenjirô n’en pouvait plus, il sortit de la salle. En reprenant ses esprits et son souffle, devant la porte de celle-ci, il vit sur une table un livre. Ce livre avait pour titre “La fontaine de Jouvence”. Une liste de noms se trouvait à côté de ce livre. Dedans y figurait tout les villageois, y compris les personnes qui étaient porté disparue. Ceux-là avaient leurs noms barrés avec un commentaire : “Espérance de vie trop courte”, “Mauvais rituel”, “Incompatible”
Ce qui inquiétait Zenjirô était qu’il ne trouvait ni son nom, ni celui de sa bien-aimée dans la liste. Tout le village y était sauf eux deux. Il s’attendait au pire.
En lisant le livre, il découvrit les étapes pour créer une fontaine de jouvence. Il n’en croyait pas ses yeux. Pour lui, cette histoire de fontaine de jouvence n’était qu’une légende raconté pour donner espoir aux vieilles personnes du village.
En continuant sa lecture, il apprit que cette fontaine n’était pas remplie que de bénéfices. Elle n’existait qu’au dépend de l’espérance de vie des autres. Son eau ne sortait pas uniquement d’une incantation, il fallait plusieurs sacrifices, celui de tout un village.
Connaissant la cause, Zenjirô ne pouvait plus attendre, il devait se dépêcher de retrouver cette fontaine et son créateur.
La porte d’entrée de la cabane se ferma violemment. Il entendit le cri d’un enfant au loin. Le jeune samouraï se dépêcha de sortir et se mit à courir sans hésiter.
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