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[Soul-Taker] Chapitre 2 : La vie d'une humaine

Photo du rédacteur: EmoshimaEmoshima

C’était la première nuit que je passais sur ce monde étrange. Le lit d’Izuki était moelleux et assez confortable. Je ne remarquai aucune différence avec mon lit sur terre, excepté le fait qu’il soit en lévitation qui était vraiment perturbant, mais ce qui m'empêchait vraiment de dormir était la façon donc les humains étaient traiter ici. Je n’arrivais pas à dormir, je repensais encore et encore à ce qu’on avait fait subir à Hiro. J'étais préoccupé par l’état dans laquelle on l'avait laissé.

Grâce à Kilos et Aria je connaissais un peu mieux cette société où cohabitait les fées et les humains.

La vie des humains ici était complètement différente que sur terre. Ils étaient considérés comme inférieur aux fées et étaient réduit à l’esclavage.

C’était écœurant, la vision que j’avais hier sur le chemin du retour n’était plus du tout la même qu'à l'aller. La vérité se trouvait en face de mes yeux depuis le début. Pendant que les humains travaillent dans la maintenance de leur commerce comme ouvrier, les fées eux se la couler douce dans leur hamac où était en train de regarder leurs esclaves faire à leur place.

Je baissais sans cesse le regard pour éviter de voir dans leurs yeux la tristesse et la souffrance qu’ils enduraient.

Je n’aurai jamais imaginé de nos jours assister à de l'esclavagisme en pleine rue. Certains ne montraient certes aucune émotion prouvant qu’ils étaient malheureux, mais on leur avait pris leur liberté c’est intolérable.

C’est ainsi que je m'endormis après une journée qui m'a donné un goût doux-amer du monde féerique.

Le lendemain matin, je me réveillai après une bonne nuit de sommeil. Au vu des événements passés, j’étais étonnamment en pleine forme. Le corps D’Izuki avait l'air d’être robuste et bien entretenu. Je dirai que c’est dû à ces sorties avec Kilos et Aria en plein air sur l'île d’Azura. Tout le contraire de moi qui passais en dehors des heures de cours mes journées dans la réalité virtuelle qui engourdissait un peu trop mon corps étant allongé sur mon lit.

J'avais une faim de loup, je me rendis donc dans la salle commune pour prendre mon petit déjeuner avec le reste de la famille Kotaro.

Seuls Talia et Hina la mère d’Izuki étaient à la maison. M.Kotaro était encore au travail et ne rentrait pas avant deux, trois jours. Quant à Reina, d'après Mme Hina qui se plaignait de son absence, n’était presque jamais à la maison et quand elle rentrait ce n’était que pour une courte durée. Je me demandai ce qu’elle pouvait bien faire de ses journées.

À table, pendant que je dégustais la nourriture du monde des fées, je questionnais Mme Kotaro au sujet des discriminations qu’avaient les fées sur les humains.

—Maman ! Je peux te poser une question ?

—Oui Bien sûr ! Je t’en prie que veut tu me dire ?

—J’en ai deux en fait. Pourquoi tout le monde agit comme si de rien n’était et pourquoi les humains ne montrent pas plus de désaccord ?

Mme Kotaro et Talia en voyant leur visage furent étonnés que je pose une telle question. Mme Kotaro posa les couverts à table et finit d’avaler ce qu'elle avait encore dans la bouche.

—Tiens ! Tu me poses enfin cette question après toutes tes tentatives pour aller dans le monde des humains.

—Il fallait bien commencer un jour.

—Izuki… Je sais que tu portes une grande estime envers l’humanité, mais je te mets en garde, tout seul, tu ne pourras rien faire contre le royaume de Teris. Aussi loin que je m’en souvienne, ils ont toujours fonctionné ainsi. Chaque fée peut être en possession d’un ou plusieurs humains et peut les utiliser de la manière qu'ils leur conviennent.

On n’est certes pas tous d'accord dans les actions de certaines personnes, mais ils ont ce droit et tu ne peux en rien leur interdire.

—Mais… Il y a bien quelque chose qu'on peut faire pour leur venir en aide.

—Si ! Il y a bien sûr quelque façon de contourner le système. Tu peux par exemple acheter un humain pour le sauver d’autre fée perfide abusant de leur autorité. Mais tout le monde ne peut pas se le permettre. Il faut le prendre en charge et ne compte pas le libérer ensuite, car si on apprend qu’un humain vagabonde seul dans les rues, il sera automatiquement remis à la vente, car on le considéra comme un Yasei un humain sauvage qui croit qu’il peut se balader où bon lui veut comme une fée pourrait le faire.

C’est vrai que toutes les civilisations qui avaient vu le jour avaient toujours eu des rivalités interraciales ou les plus forts dominer toujours les plus faibles dans touts les aspects du terme. Les humains avaient aboli l'esclavage depuis une éternité, mais les discriminations étaient encore présentes et les conflits inter-planétaires ne cesser d’avoir lieu pour des raisons de différence telle que la richesse, les nouvelles mutations génétiques ou même le mode de vie.

Mme Kotaro remarqua que j’étais un peu perdu dans mes pensées qu’elle ne se gênait pas de me le faire remarquer.

—Essaye de ne pas trop t’en faire pour eux, tu es encore jeune pour penser à cela. Depuis ton évanouissement ce matin, je ne te trouve pas comme d’habitude, est ce qu’il t'est arrivé quelque chose lors de ton passage sur terre. Tes pouvoirs te le permettent, mais tu sais très bien qu’il est interdit d’y aller donc si tu as un problème parle en moi immédiatement.

—Merci Maman ! Tout va bien. C’est vrai, tu as raison, je suis encore jeune, je n’ai pas besoin de faire autant pour eux, ça ne me causerait que des problèmes.

Les fées n'étaient pas toutes capables d'ouvrir un portail pour se rendre sur Terre. De plus, la mémoire d’Izuki commence un peu plus à émerger dans ma tête. La planète Terre est inconnue du monde des fées. Seuls les dirigeants du royaume et quelque haut placés connaissaient son existence. M.Kotaro en apprenant la capacité d'Izuki à pouvoir voyager à travers des portails, informa ses supérieurs de ces pouvoirs.

Il, à titre exceptionnel fut autorisé à connaître l’existence de cette planète ou les humains vivaient libre et eu l’ordre de veiller à ce qu’Izuki ne voyage pas jusqu'à la terre.

Je me demandais alors depuis quand les humains de cette planète, étaient-ils venus ici.


Je ne suivais pas vraiment dans les cours d’histoire, mais si je me souvenais bien les seules planètes que les humains avaient pus coloniser était Mars, Vénus et la Lune. D’autres planètes avaient accueilli des humains, mais elle était peu nombreuse et rien n'indiquait qu’ils étaient venus jusqu’ici. Les souvenirs D’Izuki ne me donnaient pas encore assez d'informations.

D’ailleurs, je ne savais même pas dans quel coin de l’univers, je me trouvais. Je ne connaissais pas non plus le nom de cette planète, à moins que je sois totalement à côté de la plaque et que je me trouve dans une dimension parallèle ou je ne sais pas quoi d’autre.


La réalité virtuelle m’avait un peu trop monté à la tête pensais-je en faisant une tête d’incompréhension.


Je pourrai très bien demander des informations à son entourage, mais poser des questions sans arrêt augmente le risque qu’on me découvre et je ne savais pas comme il réagirait s'ils l'apprenaient. Pour le moment, il valait mieux que je garde ma véritable identité cachée.


Aussitôt, j’eu une idée qui me traversa l’esprit. Si j'avais eu accès au souvenir D'Izuki, je pourrais très bien avoir accès à sa magie ce qui me permettrai de rentrer chez moi.

Je m'isole dans la chambre d’Izuki et soufflai deux minutes pour tenter de canaliser la magie qu'il avait en lui. En fermant les yeux, j'avais le pressentiment que cela fonctionnerait.


—Portail ouvre-toi !


Mais rien ne se produisit, je conclus que tout comme les souvenirs, je ne pouvais pas activer sa magie de manière intentionnelle. Et rien ne m'indique que je pourrai un jour avoir accès à sa magie. J'étais dans une impasse, je réfléchissais encore à une solution, mais rien à faire, je ne trouvais rien.


—Izuki, dépêche-toi, tu vas être en retard à l’école.


Mince, avec toute cette histoire, je n’avais pas vu l’heure passer. J'enfilai les bottes d’Izuki et me précipitai vers la porte de la maison.


—Passe une bonne journée Izuki ! Me souhaita Talia alors qu’elle avait encore une tartine dans la bouche.

—Toi aussi frangine !


Vraiment ? J'avais l’impression d’être devenu véritablement Izuki tellement côtoyé son entourage devenait de plus en plus familier.

Aujourd’hui, je devais me rendre à l’école de formation des fées. Décidément, l'école me suivait même au fin fond de l’univers.

Kilos m’attendait juste devant la maison D’Izuki. Il portait tout comme moi l’uniforme réglementaire que l’école nous avait offert. Il était blanc avec des traits bleus au niveau des extrémités.


—Salut ! Bien dormit ? Tu t’en es remis des événements de la veille ?

—Oui ! Bien dormi ! Et t’inquiète, je vais beaucoup mieux depuis hier.


On se dirigea donc vers l’école qui se trouvait à quelques mètres du mont féerique à l’ouest de la forêt qui se nommait Fia. Aujourd’hui Aria ne nous avait pas accompagnés, car les humains n'étaient pas admis dans l’enceinte de l’établissement. Cela ne m’étonnait pas vraiment vu la société dans laquelle on était. Comme m’avait expliqué la mère d’Izuki, les humains étaient à la charge des fées. J’en déduisis qu’il incombait au maître de faire toute l’éducation aux esclaves qu’il avait à sa charge.

L’école avait été construite dans la forêt pour permettre au novice d'appréhender leurs magies car étant encore instable, il pourrait causer des dégâts sans le vouloir. Et quoi de mieux qu’une forêt pour s’exercer à la magie en toute liberté.

Une fois arrivées au pied de l’établissement, nous enlevons nos bottes qu’on portait à l’extérieur et enfila les paires qui nous étaient réservées pour circuler à l’intérieur. Je n'avais pas l’habitude de porter des bottes, mais les chaussures d’intérieur étaient assez similaires à celles qu’on portait sur terre.

En entrant dans la salle de classe, je ne savais pas où Izuki avait l’habitude de s’asseoir. Je pris donc une place ou il n’y avait encore personne.


—Izuki... C’est ma place ! La tienne est là-bas qu'est-ce que tu fais ici ? M'interpelle un élève qui se trouvait devant moi.

—Ahh… Euh… Oui oui ! Je suis juste un peu fatigué, je n'avais pas fait gaffe pardon…


Kilos me fait un petit sourire moqueur. Je changeais de table immédiatement et me plaçai à celle que l’élève m'avait indiqué.

Le cours commença juste après l'arrivée de Mme Miran notre professeur. Étonnamment, je pensais que les cours étaient en grande partie pratique, mais finalement, ils ressemblaient beaucoup à ceux que j'avais sur terre. C’était assez ennuyant. Mme Miran nous montra comment déployer les ailes d’une fée. Izuki et les autres membres de la classe étant encore des novices, ils n'avaient pas encore la capacité de déployer leurs ailes, mais devaient s'entraîner chaque jour à concentrer toute leur attention dans le dos pour espérer les faire apparaître. Comme les autres, j'essayais de les faire sortir bien que je savais que je n'y arriverai sans doute pas étant donné que ce corps ne m'appartenait pas. C'était frustrant comme exercice, autant pour moi que pour les autres. Dans la classe une personne avait réussi à faire sortir ses ailes, mais c’était seulement de 2 centimètres et ils ne sont restés qu’à peine une seconde.

—Oufff... C’est fatigant comme exercice. Se plaignait un élève.

—Ouais t’a raison ! J’ai l’impression que jamais je ne me verrai mes ailes. Disait un autre.

—Très bien ! On peut s’arrêter pour aujourd'hui ! Je suis sûr qu’avec de l’entraînement, vous y arriverez un jour ou un autre. Maintenant, ouvrez vos manuels d’histoire à la page 23.


La suite du cours n’était non plus pas très passionnante, je ne comprenais pas tout étant donné que je n’avais pas assisté au cours précédent. Par chance, je réussis à éviter les questions de Mme Miran. Je mangeais le déjeuner que Mme Kotaro avait préparé en compagnie de Kilos. On s'échangeait nos plats et on discutait de tout est n’importe quoi. Je faisais attention à ne pas trop m’élargir sur les sujets comme je ne connaissais pas encore tous les rudiments des modes de vie de cette planète.

Kilos contrairement à moi avait apporté un plat qu’il avait préparé de ses mains. En effet étant donné, qu’il vivait seul avec son père depuis que sa mère était décédée, il y a de cela 7 ans, il devait se débrouiller par lui-même. Son père ne s'occupait pas vraiment de lui. Je me demandai ce que faisait Aria pendant tout ce temps. À l'heure qu’il était, elle devait sûrement être chez Kilos, j'espérais qu’elle ne s'ennuyait pas trop toute seule. On se dépêcha de finir notre déjeuner, car il était temps que les cours de l'après-midi reprennent.

Mme Miran, débuta le cours en nous faisant un rappel sur les progrès que chacun avaient pu faire sur l’utilisation de sa magie. Je pouvais voir qu’Izuki n’avait pas vraiment beaucoup progressé depuis le début de l’année. Il était capable d’ouvrir des portails vers d’autres dimensions, mais cela consommait beaucoup de magie et il ne pouvait pas le garder ouvert trop longtemps sinon il s'évanouissait. Je comprenais donc pourquoi je m'étais évanoui hier en arrivant dans ce monde. Izuki n’avait pas l'air d’être très préoccupé par cela puisqu’il s’était risqué à aller sur terre.

Cela étant dit, je ne savais toujours pas pourquoi j’étais arrivé dans le corps d’Izuki.


—Aujourd’hui vous avez quartier libre pour vous entraîner à la magie. Je vous pris de noter les progrès que vous avez fait à la fin des cours sur vos fiches que je vous ai transmis en début d’année.

—Madame ? On est obligé de rester dans l’enceinte de l’école pour pratiquer.

—Pour aujourd'hui comme c’est la rentrée des cours, je vous autorise à vous entraîner à l’extérieur de l’établissement mais ne vous éloignez pas trop.

—Oui Madame !!!!

—Super c’est trop cool ! Venait les amis, on va s'entraîner à côté du grand Créole.

—Nous on va du côté du Lumos.


Les autres élèves, étaient super enthousiastes à l’idée de s'entraîner dans la nature en suivant leur propre instinct.

Je les comprenais, être tout le temps dans un encadrement ne les laissait pas libre recours à leur imagination. C’était pour cela que je me renfermer d’ailleurs dans un monde virtuel où j’étais totalement libre de mes actions.

Tout le monde était déjà parti, il ne restait plus que Kilos et moi dans l’enceinte de l’école.


—Izuki, Kilos, je vous laisse, je vais préparer les cours de la semaine prochaine, passez une bonne après midi. Nous souhaitâmes Mme Miran qui retourna dans l’école.

—Bonne après-midi Mme Miran. Lui souhaitèrent à notre tour.


Nous n’étions plus que deux, un silence se faisait déjà entendre. Je ne savais pas quoi faire et je n'avais pas d’endroit particulier qui m’intéressait dans la forêt. Je regardai alors Kilos d’un air vague.


—Et nous Kilos que fait-on ?

—Izuki ! Tu me connais ! C’est l'occasion parfaite pour s’éclipser en douce. Que dis-tu d’aller visiter l’ancien bâtiment de l’école depuis le temps qu’on voulait le faire.

—Ohh grave, j’aimerai beaucoup.

—Très bien vu l’heure qu’il est je te propose qu’on aille d'abord chercher Aria et à nous l’exploration de ce lieu inconnu pour le commun des fées.


Le simple fait de sécher les cours me plaisait bien, j'étais un habitué et de toute façon l'entraînement à la magie ne me servirait à rien au vu de mes performances de ce matin.

Nous étions partis, comme l’avait proposé Kilos, récupérer Aria qui devait sûrement attendre le retour de Kilos. La maison de Kilos se trouvait à quelque pâté de celle d'Izuki, mais étonnamment il en ressortie sans qu’Aria ne soit pas avec lui. Je fis signe de ne rien remarquer et continuai mon chemin en suivant Kilos de très près. Où est-ce qu’il m'emmenait. Aria n’était peut-être pas chez lui ? Elle était peut-être chez le père d’Izuki ?

On arriva par quelques dizaines de mètres plus loin à un centre de détention des humains de la ville d’Azura.

J'étais encore plus étonné ! Un centre de détention des humains et ce n’était encore rien comparé à l’intérieur du centre. On aurait dit une prison intensif tellement l'espace accordé à chacun ressemblait à des cellules. Et elle était ridicule, il y avait à peine la place pour dormir. L'établissement prenait la forme d’un dôme et possédait plusieurs centaines de cellules qui pouvait n'accepter pas plus d’une personne et se répandait sur une large surface de haut en bas sur plusieurs étages.


—Kilos ! Pourquoi Aria doit-elle dormir ici ?

—Oui c’est vrai avec ta perte de mémoire, j’ai oublié de t'expliquer. Les humains n’ont pas le droit de vivre dans l'appartement de leur fée. On pourrait très bien les cacher, mais si on apprend qu’on garde un humain chez nous, on risque d’avoir une lourde amende et avec mon père qui a déjà du mal à vendre sa marchandise, on ne peut pas se le permettre. J’y pense tous les jours, mais pour le moment, je n’ai pas le choix que de l'emmener ici.


J'avais de la peine pour Aria, c’était encore pire que ce que je pensais. Vivre dans ces conditions devait être très difficile pour elle. Par la suite, on monta jusqu’au troisième étage et alla jusqu'à la cellule numéro 326 ou Aria était logée si on pouvait appeler cela ainsi.

On nous voyant arriver devant sa cellule, Aria était toute contente de nous voir.


—Kilos ! Izuki ! Je suis étonné de vous voir si tôt vous n'aviez pas école normalement ?

—Mme Miran nous a donné quartier libre pour l'entraînement de cet après-midi. On en a profité pour venir te récupérer et explorer les environs du bâtiment abandonné qui se trouve à côté de notre école. Informais-je à Aria.


Aria en sortant de sa cellule, en profita pour se dégourdir un peu. Elle s’étira quelques minutes le temps que ces muscles se dégourdissent.


—Pas trop serré dans cette cellule.

—Ne t’en fais pas, je m’y suis habitué depuis le temps.


Kilos remit les vêtements d’Aria qu’il avait pris en passant chez lui. Elle était encore en pyjama on alla dans les cabines réservées en humain qui résidait ici pour qu’elle se change. En attendant, je scrutais les environs. Il n’avait pas l'air d’avoir grand-chose à part les cellules. Pas d’espace en plein air pour se dégourdir un peu, pas de salle de bain pour prendre une douche et encore moins de toilette pour se soulager d’une envie pressante.

Un peu gênée, je demandai à Kilos comment elle faisait ses besoins et se laver. Sans gêne, il me répondit qu’il avait des établissement prévu pour cela, mais qu’il fallait payer un peu pour qu’il puisse y avoir accès. Aria avait le droit à deux douches par semaine. C’était devenu à un point ou il limitait les douches par semaine. Je n’en voulais pas à Kilos, car ce n’était pas de sa faute.

C’est donc cela que la mère d’Izuki voulait vraiment dire de prendre en charge un humain. Après qu’elle finisse de se changer, on passe par les toilettes et repartit en direction du bâtiment abandonné. Sur le chemin, je réfléchissais encore à la situation du Aria.


—Rafraîchissez- moi la mémoire Kilos pourquoi tu ne demanderais pas à ton père de la garder avec lui durant le travail.

—Comme tu le sais très bien, mon père n’a jamais vraiment accepté qu’Aria entre dans notre vie. Il m’a prévenu que si un humain restait dans notre famille, il ne s'occuperait pas d’elle.


Avant de demander plus de détails, une nouvelle vague de souvenirs d’Izuki m'apparut en mémoire. C’était le moment idéal, ça m’évitait d’en demander encore une fois. Avant que la mère de Kilos meurt d’une maladie inconnue, Aria appartenait à cette dernière. Elle se nomme Mina Smineas.


Kilos était accompagné de sa mère lorsqu’il avait rencontré Aria pour la première fois.

C’était il y a 7 ans. Elle se trouvait dans une caravane qui venait d'arriver de la capitale de Teris. Elle était couverte de plaie, avait des cheveux tout ébouriffés et poussiéreuse. C’est à cet instant que le regard de Kilos croise celui de Aria. En un seul regard, le destin de Aria fut scellé à jamais. Kilos eux beaucoup de compassion envers cette jeune humaine qu’il venait de rencontrer. Il n’avait pas envie de la laisser seul au proie de fées qui n’ont aucune âme. Tout d’autant que la caravane alla sans aucun doute en direction de l’établissement jouéclub. Et je me doute bien de ce qu’il aurait pu lui arriver. Kilos avait le regard fixé sur Aria pendant plusieurs minutes ce que Mme Smineas la mère de Kilos remarqua.

—Kilos ça ne va pas ? Qu’est qui te perturbe ? Mne Smineas demanda voyant que Kilos n’avançait plus.

—Maman. J’aimerais aider cet humain qui se trouve dans cette caravane. Demanda Kilos en montrant du doigt Aria.


La mère de Kilos réfléchissait quelques instants puis sourit en voyant Kilos qui avait un regard rempli d’émotivité et de conviction.

La mère de kilos était une femme très attentionnée envers son prochain peu importe si c’était une fée ou pas. À ce moment, elle était heureuse que son fils en face pareille envers une humaine. Elle décida de convaincre le Cocher qui transporte les esclaves de lui céder Aria à un prix onéreux.

Kilos était tout content à l’idée de pouvoir aider Aria qui ne connaissait pas encore son nom.

—Comment est-ce que tu t’appelles ?

—Je m’appelle Aria.

—Enchanté ! Je suis Kilos.


C’était ainsi qu'Aria Et Kilos s'étaient rencontrées. Le père de Kilos en apprenant la venue du jeune humain était en parfait désaccord à cette action irréfléchie et présumait qu’ils n’en avaient pas les moyens de se le permettre. Mais Mne Smineas était très persuasif est sa gentillesse convaincue Mne Smineas de la garder, mais que c’était à eux de la prendre en charge.

Mne Smineas, étant morte deux ans plus tard Kilos était devenu le propriétaire d’Aria.

Et bien qu’aujourd’hui, on ne sache toujours pas les raisons de son décès M. Smineas suspect sait que c’était sûrement dû à une maladie qu'Aria aurait transmis à Mme Smineas. Aria ne voulait pas le dire à Kilos, mais au fond d’elle ne pouvait pas exclure cette possibilité. Izuki par le passé l’a souvent rassuré à ce sujet et que de toute manière elle n'aurait rien pu faire d’autres.


—Désolé avec toutes ses questions. Ma mémoire commence à revenir peu à peu, mais il reste encore quelques bribes de mémoire qui attendent qu'elles soient restaurées.

—Cela ne nous dérange pas ! Bien que ce soit la première fois que ça t'arrive, on est ravi de t’aider si tu ne te souviens pas de quelque chose ! Manifesta Aria.

—J’ai sans doute abusé de mes pouvoirs ces derniers temps ha ha ha.


Les amis d’Izuki sont tellement aimables envers Izuki que j’en deviendrai presque jaloux. Après tout, je n’ai pas vraiment le genre de personne qui se sociabilise sur terre étant donné que je reste la plupart du temps chez moi dans les jeux virtuels.


On arriva au pied du bâtiment abandonné se trouvant à quelques mètres de l’école. D’après Kilos ce bâtiment servait à l’époque où l'école de formation des fées d’Asura était la seule de la région. Mais maintenant que d’autre école s’était construite, il n’y avait plus assez d'élèves pour qu’on eût l’utilité de prendre un deuxième bâtiment qui puisse les accueillir.

Le maire actuel n’a que faire de cette ancienne école qui manque un peu de rénovation et ne juge pas l’utilité de le détruire comme cela coûterait beaucoup d’argent. Le bâtiment est alors peu à peu abandonné jusqu'à ce que le feuillage de la forêt couvre un peu le périmètre. Il était un peu en ruine et il y avait un certain endroit où des fissures pouvaient être perçues. J’avais un peu peur que tout s’écroule, mais Aria elle n’avait pas du tout de crainte et se précipita dans l’enceinte du bâtiment.


—Dépêchez vous ou je vais tout explorer avant vous.

—C’est ce qu’on va voir ! Criai Kilos.


Je les suivis aussitôt, car après tout le bâtiment était là depuis des dizaines d'années. Il n’avait pas de raison pour que ça ne le soit pas encore les prochaines années.

On commence par la première classe qui se trouve tout juste à l'entrée du bâtiment.

Les tables et les chaises étaient encore là. Il y avait même des représentations des anciens élèves qui avaient étudié ici, sans doute par magie.

Aria était très énergique dans ses mouvements lorsqu’elle explore les recoins de la pièce. Bien que nous aussi, elle avait cette joie du temps présent qui montrait qu’elle profitait de ces moments avec la plus grande attention comme ce n’était pas toujours le cas. On s'amuse à imiter les différentes situations qu’on pouvait avoir à l’école.


—Izuki arrête de discuter avec Aria et toi Aria ne rit pas aux blagues d’Izuki, les études, c’est important ! On n’est pas là pour s’amuser.


C’était très marrant, on n'arrête pas de rigoler, j’en avais le souffle coupé et puis ça permettait à Aria de vivre au moins un instant de sa vie un cours à l’école avec ses amis.

Alors qu’on continue dans notre délire, j’entendis un bruit venant de l’extérieur.


—Attendez ! Ne dites plus un mot ! Shuut... Demandai-je à Kilos et Aria en mettant point doit sur la bouche.


Je regardai discrètement par la fenêtre et aperçu une personne qui arrivait. Je ne savais pas qui il était, mais il ne portait pas l’uniforme réglementaire, ce n'était sûrement pas un élève de l’école d’Izuki. Il avait une capuche sur la tête, je ne pouvais pas voir son visage.

Par précaution, il valait mieux nous cacher et attendre qu’il passe leur chemin.


—Cachons-nous !

—C’est d'accord Izuki ! Répondit Kilos et Aria.


Nous nous cachions derrière le bureau qui auparavant servait pour le professeur qui était assigné à cette classe.

Aussitôt, j'entendis des pas qui approchaient de l’endroit où nous nous trouvions. Le bruit des pas était de plus en plus fort indiquant que la personne venait d’entrer dans la salle de classe.

Les bruits de pas s’arrêtèrent juste devant le bureau. Un pas de plus et il aurait remarqué notre présence. Sans faire aucun bruit nous attendions en silence ce qu'il était venu faire ici. Il s’était arrêté sur place et n’avait pas l'air de chercher quelque chose.

Quelques minutes, plus tard, une seconde personne le rejoignit. C’est alors que le nouvel arrivant se mit à parler.


—C’est l’endroit idéal ! Personne ne pourra savoir que nous nous somme rencontrer ici.

—Expliquez-moi donc ce que je dois faire ?


Mais attends-je reconnais cette voix. En regardant Kilos et Aria, je devinais qu’ils l'avaient aussi remarqué. Il s’agissait de Celeborn l’un des fées qui se présenter à l'élection municipale d’Asura et entre temps celui qui voulut faire la loi en immobilisant brutalement Kilos qui avait subtiliser sa marchandise.

À en voir ce qu’il venait de dire, il avait l'air de préparer quelque chose en secret. Je concentre toute mon attention sur la discussion pour savoir ce qu’il avait à dire.


—Si je t'ai fait venir ici c’est pour te parler de mon plan pour remporter l'élection de la ville. Je n’ai pas un grande cote de popularité au sein de la population. Mon opposant Orio Dimura sera sûrement celui qui remportera les élections.

—Et quel est mon rôle dans ce plan ?

—Je t’ordonne d’assassiner Orio Dimura. En échange tu sera généreusement récompensée.


Un Assassinat !! Nos visages nous rendent perplexes. C’est donc cela que prépare Celeborn, lui qui fera tout pour arriver à ses fins. D’après les souvenirs d’Izuki, Celeborn s'était présenté pour la première fois à ces élections. Mais son opposant est beaucoup plus apprécié de la population. Il avait plus d’éloquence et contrairement à Celeborn, il est plus proche des habitants de la ville en leur promettant qu’il allait aider tout citoyens d’Asura qui serait dans un état critique. Il a aussi l’ambition d’interdire l’exploitation des humains dans les jeux.

Il trouve que c’est une perte de temps pour les jeunes fées qui vient se divertir et surtout que cela nuit au progrès de la ville qui avance beaucoup moins ayant moins d’effectif de main d’œuvre.

Autant les raisons, je ne les cautionne pas autant, interdire le jeu de l’humain était le mieux qu’on puisse faire pour leur venir en aide.


—Comptait sur moi je vous promets que le travail sera vite fait.

—Excellent. Nous en avons fini. Je pars avant toi, il ne faut pas qu’on nous voit ensemble.


Celeborn s’en alla en direction de la forêt. L’autre personne quant à lui prit beaucoup de temps pour partir. Je pouvais voir ses pieds, mais il ne bouge pas d’un pouce. On aurait dit qu’il scrutait quelque chose. Il ne nous a quand même pas repérées. Avec ce qu’on venait d'entendre, je ne préfère pas imaginer ce qui pourrait nous arriver.

Soudain, Aria avait une envie présente d'éternuer. Avant qu’elle n’éternue, je mets rapidement ma main devant sa bouche. C’était moins une, mais l'assassin cru entendit un léger bruit devant sa tête pour regarder par-dessus le bureau ce qu’il pouvait se trouvait derrière.

On était foutue. Il nous avait forcément remarqué, mais en regardant l’expression de son visage, je n'avais pas l’impression qu’il nous voyait. On aurait dit qu’il fixait du vide. Il releva la tête et partit aussitôt. Je regardai discrètement par la fenêtre et attendis qu’il entre dans la forêt.


—C’est bon, vous pouvez sortir. Il est parti.

—C’est moins une ! Excusez-moi, j’ai failli nous faire repérer.


Pendant que Kilos sermonne Aria de manière affective, je reste sceptique sur ce qui venait de se passer. Je ne comprends vraiment pas, il nous avait vus, mais pourtant, il était parti sans rien dire. Voyant que j'étais perdu dans mes pensées, Aria vient m'interpeller.


—Avec ta mémoire qui fait des siennes je parie que tu n’a rien compris sur ce qui vient de se passer

—Alors là pour le coup je suis totalement perdu.

—Heureusement que je suis là. Informa Kilos.

—Comment ça ? Qu’est-ce que tu à fait.

—J’ai simplement utilisé un sort de dissimulation. À mon niveau, ce n'est pas très efficace, mais c'était assez pour qu’il ne nous remarque pas.


Tout était plus clair maintenant. La magie des fées était vraiment très utile dans ce genre de moment. Nous sortîmes après avoir ri un bon coup sur ce qui venait de se passer. J'avais quand eu la plus grosse peur de ma vie avec toute cette histoire. Mais comme on était sauvée, ce n’était que de l’histoire ancienne.

Nous étions sur le point de pénétrer dans la forêt quand tout à coup, nous avons senti une présence derrière notre dos.


Je savais bien qu’il avait des petits rongeurs qui écoutaient notre conversation.

—Comment est possible, tu n’as pas pu nous voir avec mon sort de dissimulation.

—Ton sort était inutile car de toute manière je suis aveugle. Je ne vous ai certes pas vu, mais ce n’ai pas pour autant que je ne pouvais pas vous entendre. Ma magie me permet d’entendre tous les bruits émanant autour de moi. À vrai dire, je vous ai remarqué dès le moment où je suis arrivée. Je voulais attendre un peu pour voir qu'est-ce que vous faisiez là, mais apparemment vous étiez au mauvais endroit au mauvais moment. Tenez-vous près, car étant donné que vous avez écouté notre conversation, je suis dans l’obligation de vous tuer.


Nous étions pris à revers. Cet assassin s'est joué de nous, car après tout, il aurait pu nous tuer dès le début, mais s’il ne l'avait pas fait, c’est que tout simplement, il ne nous voit pas comme des adversaires qui le mettrait en danger. On est des proies faciles pour lui. Kilos était sur le point de se mettre en position de garde, mais je lui ai fait renoncer.


—Kilos ! Aria ! Fuyons, il est beaucoup trop fort pour nous.

—Je ne suis pas du genre à fuir face à l’adversaire mais je te fais confiance tu a souvent raison quand tu à une opinion sur quelque chose. Répondit Kilos.

—Izuki tu a raison, nous te suivons ! Ajouta Aria.


Habituellement comme Kilos, je n’aurai pas abandonné aussi facilement, mais étant dans le corps d’Izuki, j'avais l’impression que j'avais pris ses traits de caractère et agissais comme il l'aurait fait. Nous nous sommes alors mis à courir de toutes nos forces pour échapper à notre assaillant.

À ce moment-là, je ne mesurais pas encore la situation et quelles conséquences auront-elles sur le futur.


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